La porte du placard

Toutes les situations de vie qui ne sont pas immédiatement privilégiées ni visible nous placent de facto dans « un placard. » Ceci est vrai également pour les polyamoureux. Tout placard s’ouvre par une porte, et à nous de décider si on la garde fermée hermétiquement, si on l’entrouvre avec précaution en espérant que les pentures ne grincent pas trop, ou si au contraire on pulvérise la porte et autant que possible tout ce qui peut nous retenir dans se placard du même coup.

On peut souvent se demander « comment » sortir du placard, mais la première question essentielle à se poser est « pourquoi » le faire. Cette question est primordiale car les réactions des autres seront variées et imprévisibles.

Alors, l’évidence qu’il faut souligner d’emblée: si vous faites votre coming-out, faites le pour vous, et pour vous uniquement, non pas parce que vous désirez provoquer un changement dans le comportement de votre entourage. Par exemple, vous pouvez sortir du placard parce que vous n’aimez pas avoir à faire des cachotteries, ou des détours linguistiques à chaque fois que vous parlez de votre situation relationnelle. Ou encore, parce que vous désirez contrôler un peu le discours et présenter la situation d’abord selon votre point de vue, plutôt que de laisser les autres commenter dans l’ignorance de ce que vous vivez réellement. Parce que vous avez envie de revendiquer votre orientation relationnelle, de l’affirmer, car ultimement c’est un des éléments déterminants de votre personne et il vous semble incohérent de le cacher. Et peut-être enfin parce que vous voulez envoyer un signal qui vous permettra de rejoindre et d’être rejoint par ceux et celles qui partagent ou sont intéressé(e)s par ce type d’orientation.

Ce n’est pas un survol exhaustif, et dépendant du public à qui vous faites votre coming-out, vos motivations pourront changer. À titre d’exemple, je suis très « out » sur une base régulière car je ne considère pas avoir à cacher quoi que ce soit. Mais lorsque j’en ai parlé à mes enfants, c’était d’abord dans un but éducatif, afin de les aider à avoir une réflexion appropriée sur le sujet, plutôt que de les laisser poser des questions (si interrogations ils avaient) dans la cour d’école – et pour ceux qui s’inquiètent cette discussion s’est très bien déroulée!

Mais revenons au coming-out: celui-ci peut être plus ou moins discret, limité, par étapes, selon votre besoin toujours. À vous de voir qui, de parents, famille, amis, collègues, etc. a besoin d’être informé. Moins vous en parlez, plus vous laissez de limites ou de contraintes à votre expression, mais plus vous en parlez, plus vous perdez le contrôle sur les réactions des autres. Allez-y (ou non) selon votre jugement et votre équilibre là-dedans.

Après un sondage (pas scientifique du tout) auprès de la communauté polyamoureuse montréalaise, j’ai eu la chance d’obtenir le partage de plusieurs histoires de coming-out (merci d’ailleurs à ceux et celles qui se sont livré(e)s à l’exercice). Grosso modo, on peut classer les réactions sur ce spectre, des plus négatives aux plus positives:

  1. Le rejet: l’autre voudra vous exclure activement de sa vie suite à un jugement critique de votre style de vie. Il peut être accompagné de honte (slut-shaming envers vous ou envers vos partenaires), voir de malversations, médisances et ragots. Bien que ce soit plus rare, ça arrive. Les raisons peuvent être variées: peur pour sa réputation, d’être la cible des ragots (« savais-tu que sa fille est bla-bla-bla… »), convictions religieuses très fortes, voir sectaires, hyper-conformisme social comme mécanisme de défense. Il est très difficile d’indiquer comment réagir à ce rejet sans en connaître la cause, mais d’après mon observation toute personnelle, les gens qui sont susceptibles d’utiliser la honte (slut-shaming) comme tactique, sont aussi ceux qui peuvent être le plus facilement contraints par cette même tactique. Mais n’allez pas partir une guerre de tranchées, là! Il est parfois plus sage de simplement battre en retraite et de ne plus mentionner le sujet avec ces personnes – du moins si vous désirez leur conserver une place dans votre vie.
  2. L’incompréhension: on dira que vous « traversez une phase », que « vous ne savez pas ce que vous voulez » ou que « vous n’avez pas trouvez le bon ou la bonne. » L’intention n’est pas hostile, mais révèle l’incapacité de comprendre un cadre relationnel différent. C’est une réaction assez courante. Dans la mesure où c’est sans mauvaise intention, inutile de perdre trop de temps à expliquer ce que vous vivez.
    1. Une variante moins agréable de l’incompréhension: la compréhension distordue qui fait croire à l’autre que « polyamoureux » veut dire « prêt(e) à coucher avec n’importe qui, donc moi, donc je m’essaie sans vergogne. » N’hésitez pas à mettre les choses au clair fermement: vous n’êtes pas un objet.
  3. L’indifférence: ou la réaction de type « ah, ok. » Ne vous méprenez pas, ce sera une réaction très fréquente. Votre orientation relationnelle est très importante pour vous, mais dans les faits, elle intéresse une infime minorité de la population en générale, même parmi vos amis. Les gens comprennent mais ont d’autres chats à fouetter.
  4. L’acceptation: ou la réaction de type « ah, cool! » et souvent teintée de curiosité. La plupart des gens qui vous acceptent déjà d’emblée et qui vous tiennent en estime risquent d’avoir cette réaction. Après tout, ce qui est important pour eux, c’est qui vous êtes, et non pas ce que vous pouvez leur apporter. Ces personnes auront des questions parfois saugrenues, mais visant surtout à mieux vous comprendre ainsi que ce que vous vivez.

Lorsque je disais au départ que le coming-out devait se faire pour vous, c’est par exemple pour éviter des situations où vous tenez absolument à faire comprendre ce que vous vivez à quelqu’un qui n’en est pas capable, ou à susciter l’enthousiasme chez quelqu’un qui a d’autres priorités. Je suggère de faire ce coming-out d’abord pour créer un espace d’expression plutôt que de tout refouler en-dedans de vous,  mais sans attente face aux réactions d’autrui. À moins de faire face au rejet (plus rare, mais possible) vous pourrez créer cet espace avec les autres types de réactions.

Enfin je conclus le tout sur un appel à tou-te-s: si vous le désirez, n’hésitez pas à partager vos histoires de coming-out (que ce soit d’orientation relationnelle, sexuelle, de genre, etc.) dans les commentaires. Pour ceux qui ne l’ont pas fait, c’est un premier pas très ardu, incertain, et tous les points de repères peuvent aider. Enfin, en tant que communauté, l’affirmation collective est nécessaire afin de revendiquer notre place, et ça, ça commence par chaque coming-out individuel.

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Ce sentiment de possessivité

« Si j’ose me servir de cette comparaison, un amant est possesseur, un mari est propriétaire. » Puisqu’il s’agit d’un blogue sur l’anarchie relationnelle, ouvrons sur une boutade de Proudhon, un des fondateurs de l’anarchie moderne: Pour ce que cette comparaison a de fâcheux à nos sensibilités modernes, elle met néanmoins le doigt sur un élément que Proudhon tâchait alors d’expliquer: la propriété relève du droit, de la loi tandis que la possession relève de l’usage, de l’utilisation.

On ne parle heureusement plus de « propriété » lorsque vient le temps d’unir deux personnes (et vous vous doutez sans doute de mon opinion sur la mariage – hé, c’est un blogue anarchiste, là!) mais l’habitude demeure. Combien de conjoint considère leur partenaire comme étant « à eux » et toute intrusion dans le couple comme une tentative de vol? C’est que la propriété, comme la possession, font de l’autre partenaire un objet, soumis à la volonté des autres, et non plus un sujet indépendant et animé de volonté.

Cependant ce terme, « possession » sans impliquer une légitimité de droit dans l’utilisation de l’autre, vient encore l’objectifier. Dixit le Petit Larousse: possession –

  • Littéraire. Accomplissement de l’acte sexuel sur une femme.

Historiquement, donc, c’est la femme que l’on possède, et ce dans une perspective qui est implicitement hétéronormative. L’homme est un sujet, la femme un objet. De nos jours cette norme hétéronormative s’estompe, mais on peut affirmer sans trop se tromper que les vieilles normes ont la vie dure et que les femmes en souffrent encore de façon disproportionnée.  La possessivité, cette envie de dominer, de posséder l’autre, peut être vue comme une envie déshumanisante et conséquemment à proscrire et à combattre.

Tout comme la jalousie, à laquelle il est d’ailleurs intimement relié par ailleurs, le sentiment peut continuer à se manifester. Ce n’est pas en soit surprenant, et c’est un relent du développement humain (notamment les phases narcissiques et oedipales lors de la petite enfance). À l’âge adulte, par contre, il est nécessaire de gérer ces sentiments de façon un peu plus mature. D’abord en reconnaissant le sentiment, en le nommant, mais aussi en le partageant avec nos partenaires, de façon à ce que leur feedback puisse faire partie des outils que nous avons afin d’identifier la montée du sentiment, au besoin. (Voir aussi l’excellent coffre à outils du blogue d’Hypatia à ce sujet).

Par contre dans certains contextes bien précis la possessivité peut continuer à se déployer, voire même être encouragée! On reconnait à la possessivité un côté immature, animal. Ce côté bestial n’est pas pour déplaire dans certaines circonstances, et peut même se révéler particulièrement ludique et excitant. Alors, un peu comme les pratiques BDSM, on peut importer des pratiques basée sur la possession sous certaines conditions. Notamment avec le consentement des personnes impliquées, un haut degré de confiance entre les partenaires, et une reconnaissance explicite du caractère temporaire de l’activité. Toute personne peut aimer pour un temps la soumission ou l’objectification, mais ne pas au point de ne jamais sortir de cette relation de domination par la suite.

Il faut donc distinguer entre la possessivité comme jeu de la possessivité comme émotion destructrice, tout comme on distingue la domination comme jeu de la domination comme exploitation indésirable d’autrui. Donc, dans la mesure où cette possessivité est ludique, contrôlée, et désirée explicitement par toutes les parties prenantes impliquées, il n’y a pas lieu de trop s’en faire. Mais si cette possessivité est cause de souffrance, hors-de-contrôle, irrépressible et nuisible, il est important de le reconnaître et d’agir en conséquence, autant pour votre bien être que pour celui de vos relations.

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Compassion et polyamour

La vertu de la compassion n’est plus vraiment au goût du jour en Occident. Notre société individualiste et matérialiste fait plutôt de la domination sa vertu principale (domination de soi, des autres, de la nature). À cet effet d’ailleurs l’auteur anarchiste Murray Bookchin écrivait que « la domination de la nature par l’homme n’est rien d’autre que le reflet de la très réelle domination de l’homme par l’homme. »

Or, si la domination permet d’imposer un flux d’idées et de croyances, de soi vers les autres, dans un geste très volontaire, la compassion est ce qui permet, tout aussi volontairement, de percevoir plutôt l’émotion, le contexte vécu par autrui et agir en conséquence. La compassion se distingue donc de la pitié (aujourd’hui vue comme condescendante) et de l’empathie par la notion d’action.

Si la plupart des traditions religieuses en ont fait un pilier de leurs dogmes,  il y a par contre plus que lieu de récupérer le concept de façon tout à fait laïque et contemporaine. Pour un humaniste, la compassion est la vertu qui permet de s’opposer à la domination, par exemple dans les expériences de Milgram (que je ne résumerai pas, mais dont je vous invite à prendre connaissance en suivant ce lien, c’est fascinant!).

Pour un polyamoureux, la compassion est la vertu qui doit être au coeur de la gestion éthique des sentiments, émotions et attentes de son polycule, de ses partenaires ou de son entourage. Il faut d’abord reconnaître pour cela qu’il arrive que les autres souffrent (pas dans le sens de se tordre littéralement de douleur – appelez alors un médecin) et accepter que cette souffrance est légitime, concrète, et qu’elle cause un tort réel.

Je prends donc le mot souffrance dans un sens très large ici, mais en voici quelques exemples:

  1. Rupture d’une relation entre deux partenaires (ou plusieurs) ou tout simplement absence temporaire d’un partenaire.
  2. Ajout d’un nouveau partenaire au sein d’un polycule qui peut faire sentir aux autres qu’ils ont moins de place/temps/importance.
  3. Relation déséquilibrée entre deux partenaires, au point où l’un des deux partenaires souffre de l’absence de reconnaissance de l’autre.

Vous pourriez faire preuve d’empathie dans les trois cas, sans ne porter aucune action (i.e. « Je comprends qu’il ou elle souffre, je le ressens, mais c’est son problème, qu’il ou elle s’arrange avec ses émotions parce que je ne peux rien faire »). La compassion va un peu plus loin: elle se dirige activement vers l’autre à la recherche de solutions, de moyens de guérison.

Vous pouvez aider l’autre à cheminer à travers son deuil, en l’accompagnant, lui changeant les idées, en parlant parfois tout simplement. Le simple fait de se confier fait  énormément de bien. Vous pouvez aussi accepter son témoignage (surtout si vous êtes impliqué dans la situation, par exemple dans l’exemple #2) et chercher ensemble des pistes permettant de rassurer, réconforter, plutôt que d’attendre bêtement que l’autre s’ajuste. Prendre conscience et aider à la prise de conscience permettent de corriger bien des torts, ou à tout le moins d’indiquer clairement les actions à poser afin de retrouver une certaine quiétude.

Ce n’est pas un processus qui a besoin d’être lourd. Ainsi, une polyamoureuse avec qui je tisse depuis peu des liens d’amitié et de confiance est venue me parler dernièrement pour discuter d’une situation avec ses partenaires où elle se sentait mal-à-l’aise, tiraillée entre deux valeurs contradictoires. Il n’a pourtant fallu qu’un bref échange, ou la situation a été exposée sous différents angles, pour trouver celui qui lui apporterait la plus grande paix d’esprit. J’aurais pu n’être qu’empathique et reconnaître que sa situation était triste, sans m’impliquer. Mais en m’engageant activement dans la discussion, en tâchant de reconnaître où se situait sa souffrance et en mettant celle-ci en lumière, il a été possible de faire beaucoup plus de bien qu’en restant détaché.

Il est déjà crucial d’être attentif aux émotions de son partenaire dans une relation monogame. Dans un contexte polyamoureux ou d’anarchie relationnelle l’importance est magnifiée de façon exponentielle. J’avancerais même qu’à la limite, ne pas ou ne plus être capable de le faire indique sans doute que vous avez atteint un niveau de « saturation » qui met vos relations en péril. Si, face à l’expression d’une souffrance émotionnelle, votre première réaction est « je n’ai pas le temps de m’occuper de ça », il faut vous questionner sur votre degré d’investissement dans cette relation.

Par contre, il faut aussi reconnaître que la compassion a des limites claires, qui sont de deux types:

  1. Le consentement: il est correct d’aller vers l’autre, d’offrir son aide, et encore plus si l’autre nous le demande, mais il inacceptable d’imposer son aide à une personne qui nous demande de la laisser seule. Le faire serait de retomber dans une relation de domination.
  2. Le respect de soi: la première personne envers qui vous devez faire preuve de compassion, c’est vous-même. Si vous êtes victimes de chantage, de manipulation affective, retirez-vous. Si aider les autres vous cause en retour une souffrance trop élevée, vous devez peut-être solliciter l’aide de quelqu’un qui a la formation appropriée (thérapeute, psychologue, sexologue, etc.) pour se pencher sur la situation.

Autrement dit, la compassion doit aller de pair avec l’humilité, avec une certaine maturité effective qui vous fait reconnaître que oui, d’une part, il est dans le plus grand intérêt commun d’essayer d’alléger la souffrance d’autrui, mais que d’autre part vous ne devez pas jouer au sauveur, au messie (ramenons les métaphores religieuses) et reconnaître que certaines situations nécessitent une relation d’aide professionnelle.

En-dehors de ces situations par contre, la compassion solidifiera grandement vos liens, augmentera la confiance ainsi que le niveau d’intimité dans votre ou vos relations, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour tous les gens concernés.

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Je suis féministe parce que je suis anarchiste

On ne peut pas d’une part prétendre à l’anarchie relationnelle et de l’autre encourager la domination systémique des femmes par les hommes. Je suis anarchiste, donc je suis féministe. (Notez bien que dans certaines mouvances féministes, il est inacceptable pour un homme-cis de se prétendre féministe puisqu’il n’a pas connu les oppressions que subissent les femmes. Ces mouvances préfèrent le thème « allié ». Il n’y a pas consensus et, du moins dans le cadre plutôt inclusif du féminisme au Canada, au Québec et à Montréal, il ne semble pas y avoir d’objection à ce qu’un homme-cis réfère à lui-même comme féministe, au contraire cet usage est encouragé. Si mon usage vous choque, acceptez mes plus sincères excuses et substituez librement le terme « allié »). Je ne veux rien savoir de vos hiérarchies basées sur des inégalités, tout aussi historiques soient-elles. Je ne comprends pas comment on peut désirer hiérarchiser les genres, encore moins dans un monde où le genre est fluide. Et j’en ai ras-le-bol de la domination (à part peut-être la domination consensuelle dans le cadre d’une activité BDSM, mais ça c’est une autre histoire).

Mais peut-être bien aussi que je suis devenu anarchiste parce que j’étais féministe. Parce que toutes ces histoires de discrimination, de harcèlement et d’agressions, je les ai entendues en confession des lèvres de mes amoureuses, amantes, amies, partenaires. Au point où, lorsque les statistiques ont éclaté au grand jour, lorsque les médias ont dû sortir leur tête du sable (pour ne pas nommer un endroit moins confortable), à la fausse stupéfaction générale des bien-pensants qui auraient préféré continuer à se vautrer dans l’ignorance, j’ai surtout constaté l’écart pas si élevé entre mon échantillon et la réalité cruelle et terrifiante.

La plupart de mes partenaires qui m’ont confié leur historique d’agression sont celles qui ont survécu, qui ont surmonté, qui ont réclamé leur existence et leur sexualité, et qui ont décidé de la vivre triomphalement malgré un cheminement long, ardu, tortueux, et parsemé d’incompréhension, d’indifférence, et de culpabilisation. D’autres s’en sont moins bien sorties comme en a témoigné cette incapacité d’atteindre l’orgasme parce que la culpabilité remonte toujours en torrent au moment crucial et déferle en un déluge de larmes. Comme d’autres où les manifestations de souffrances, l’image de soi constamment remise en question, les troubles alimentaires, les dépressions, les troubles de personnalité, les troubles sexuels ont pris le dessus.

Comment pouvez-vous bordel vouloir encourager cette douleur et cette souffrance? C’est pourtant le bâtard illégitime de la domination et de la hiérarchie. Refuser le féminisme, c’est supporter cette torture. Il n’y a pas vraiment d’autres options possibles.

Je suis devenu anarchiste parce que j’étais féministe, et qu’ultimement j’ai compris que la domination et la hiérarchie créent toujours les mêmes effets pervers, peu importe le groupe discriminé et rabaissé. Surtout, parce que j’ai réalisé qu’en créant un environnement ouvert où toutes pouvaient s’exprimer et revendiquer leur identité, leurs désirs et leurs émotions sans crainte ne pouvait ultimement que maximiser le bonheur commun.

En tant qu’homme, je peux individuellement l’affirmer, mais surtout encourager les hommes comme les femmes comme les non-binaires à collectivement revendiquer leur féminisme, leur désir de faire changer un état des choses inacceptable. Nous sommes tou-te-s féministes. Point.

Ça devrait être à la portée de nos ministres, non?

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