Il y a un charmant petit vidéo de College Humor qui circulait il y a quelque temps intitulé « Zen Paradoxes for Millenials. » Dans le même esprit, je laisse ici quelques paradoxes qui nous incitent à réfléchir sur nos conceptions de l’amour, des relations et tout ceci, dans trop de prétention. (Le titre est évidemment un clin d’oeil au vidéo, je n’ai pas maîtrisé le Zen et non plus aucunement envie de tomber dans l’appropriation culturelle.)
Allons-y derechef avec le premier de nos paradoxes:
Si tu veux que ce soit à propos de toi, ce doit être à propos des autres.
Ou dans les mots d’une de mes anciennes gestionnaires: on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. Mais bref: vous avez des attentes et des buts face à vos relations. Vous préférez tel ou tel comportement, personnalité, etc. Par contre, ce genre d’attente est à mon expérience presque universel. Si vous négligez de répondre aux attentes d’autrui, on ne répondra pas aux vôtres. Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire dans les comptes de fées et romans à l’eau de rose, ce n’est pas quelque chose qui se met en place magiquement et sans effort. Il faut un investissement constant de la part des partenaires impliqués afin de comprendre l’autre, de le découvrir à chaque jour (car on change un peu, chaque jour, et on doit suivre cette évolution).
On ne s’attache qu’une fois qu’on a accepté de laisser aller l’autre
La possession est le plus grand danger menaçant l’amour. En traitant nos relations comme des biens qui nous appartiennent, nous commençons à les prendre pour acquis, à négliger leur entretien, à oublier qu’elles peuvent se terminer dans crier gare du jour au lendemain. En réalité les relations sont fragiles et éphémères et ce sans exception. Nul ne sait quand la faucheuse viendra cueillir l’un des partenaires mais, sans être aussi dramatique, d’autres circonstances peuvent aussi transformer votre relation. En acceptant cela et en laissant l’autre libre de ces choix, chaque moment passé ensemble devient un engagement conscient et la richesse de ces moments augmente en conséquence. Le réel attachement commence alors seulement lorsque nous avons résolu de laisser à l’autre toute sa liberté.
La stabilité requiert l’instabilité
C’est un peu une prolongation du paradoxe précédent. La liberté est très imprévisible. L’incertitude qui lui est associée mine la stabilité souhaitée des relations. Pour se réconcilier avec cette réalité, il faut plonger au coeur de soi-même et découvrir qu’on ne peut travailler que sur la stabilité de nos émotions et de nos réactions. Ce calme intérieur nous permet de nous affranchir de l’égoïsme et de mieux appréhender la réalité perçue par nos partenaires.
Créer des liens entre les autres renforce les liens qui existent avec vous
Dans un contexte où les relations ne sont pas exclusives, qu’elles sont multiples, voire nombreuses, l’aphorisme ci-haut prend tout son sens. Lorsque le lien qui vous unit à l’autre peut être partagé, n’hésitez pas à mettre en contact des gens pouvant avoir plusieurs affinités. Vous contribuez ainsi à approfondir le lien qui vous unit à chacune de ses personnes. C’est un peu un dérivé de la théorie des réseaux sociaux, en mathématique. La position la plus enviable est toujours celle qui est connectée au plus grand nombre de réseau possible.
Je vous souhaite à tous de bons moments de méditation et une vie amoureuse bien remplie!